L'homme mutilé prend son pied et je l’observe.
L’homme mutilé prend son pied et je l’observe.
Excitation à son…
…paroxysme…
épiphanie…
Il marmonne des textes, ceux des intellectuels de son temps,
qu'il ponctue du souffle infime et douloureux d'un homme infirme.
La tendresse de sa voix contre la violence de sa main.
Un léger filet de sang coule des cicatrices ouvertes par la pulsion de ses muscles.
Et il extirpe de sa bouche un souffle chaud, intime.
A-t-il mal ? La jouissance couvre-t-elle son agonie ?
Sait-il seulement que je suis ici ? Mon voyeurisme est-il consenti ?
Qu'importe. L’onanisme littéraire que j'examine est une vision d'une jouissance adorable et terrible, et je ne peux m'en détourner.
Attirance.
Intrigue.
Passion....
(Car cela est de passion qu'il s'agit.)
Il hurle maintenant, son texte ne fait plus sens, il touche l’apothéose.
Tobias M. Visse
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 8 autres membres